Tous et toutes uni.e.s pour mettre fin aux violences à l’égard des femmes


En Belgique, une femme sur cinq est victime de violence. En 2021 en Belgique, ce sont 21 femmes qui sont mortes parce qu'elles étaient des femmes. Ces violences sont la plupart du temps perpétrées par des hommes.

 

Qui sont-ils?

Les hommes violents peuvent être riches ou pauvres, vieux ou jeunes, très diplômés ou pas du tout… Il n'y a pas de profil type. Leur violence se manifeste de différentes façons. Elle peut être dans les mots qui injurient, humilient, menacent… Elle peut être dans le fait d'interdire l'accès au travail, aux ressources matérielles, aux relations sociales, à la possibilité de circuler en toute liberté… Elle peut être physique, faite de coups, de blessures... Elle peut même entraîner la mort. Ces violences sont 1000 manières de montrer aux femmes que l’homme les domine.

 

Pourtant la "Déclaration universelle des droits de l’Homme" le dit clairement: « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » Nous ne pouvons donc pas admettre qu’hommes et femmes n’aient pas les mêmes droits, que les uns puissent dominer les autres. C’est pourtant le cas quand des femmes sont battues, violées, traitées comme des esclaves, voire tuées par des hommes, du fait qu'elles soient des femmes.

 

Pourquoi ces violences existent, d’où viennent-elles ?

Les origines des violences conjugales sont multiples. Elles dépendent de qui on est, du milieu dans lequel on a grandi, de la communauté dans laquelle on vit et de la société. Nous sommes face à un phénomène complexe. A titre d’exemple voici plusieurs facteurs qui favorisent la violence conjugale : 

- avoir connu la violence dans l’enfance, 

- avoir la volonté de dominer l’autre, 

- avoir la  volonté de possession de l’autre, 

- avoir une faible capacité de communication, refus de négocier… 

- vivre dans des coutumes et traditions autorisant le recours à la violence,

- se sentir exclus, être dans une situation où l’on se sent exploité, 

- vivre dans une société où les rapports sociaux entre les hommes et les femmes sont inégaux et/ou

dans une société où le système éducatif est sexiste, répressif, autoritaire

- …

 

Tant que notre société acceptera les rapports inégaux entre les hommes et les femmes, ces violences continueront. 

Il est important que les pouvoirs publics prennent des mesures concrètes et financent correctement les secteurs concernés. Par exemple, en mettant en place des formations dans les métiers de la justice, de la police, en faisant des campagnes de sensibilisation dans les écoles, en multipliant les lieux de prises en charge des victimes... Ces mesures sont soutenues par les acteurs de terrain et on sait que si elles sont correctement mises en place, les violences faites aux femmes vont diminuer.

 

Et les hommes victimes de violences ?

Bien sûr, les hommes peuvent aussi être victimes des violences mais pour eux ce n’est pas une menace permanente. Les hommes ne connaissent pas les stratégies que les femmes doivent mettre en place pour se sentir en sécurité : éviter certains lieux, certaines heures, certains vêtements, de s’exprimer,… les hommes n’encourent pas les risques que les femmes encourent.

On ne se rend pas toujours compte mais notre société encourage dès l’enfance certains comportements violents des hommes sur les femmes. On peut les voir dans les médias, le monde politique, les films... et ces violences sont très peu remises en question. Le mouvement #metoo a mis en lumière ce que notre société ne voulait pas voir. Alors continuer à en parler fera bouger les choses.

 

Depuis 1977, dans notre pays, une loi punit ces violences. Et pour que ces violences soient punies, il faut oser s’adresser à la police, à un juge, à un médecin... Il faut avoir pu parler. Ce n’est pas toujours facile et ce pour plusieurs raisons: 

- peur que la violence augmente, 

- la honte, 

- la culpabilité, 

- la crainte de ne pas être crue,

- la peur pour ses enfants,

- … 

 

Pour que cette violence cesse la campagne « Ruban blanc » est menée dans plus de 55 pays du monde pour mettre un terme à la violence envers les femmes. Porter ce symbole, c'est s'engager publiquement à ne jamais se rendre coupable de tels actes à l'égard des femmes, mais aussi à ne jamais fermer les yeux ou cautionner ce type de violence. 

 

On a aimé alors on vous le partage : « Le guide du respect »

C'est le nom d'un petit livre de quatre-vingt pages qui parle de sexualité, de traditions, de violences. « Un petit guide bourré de témoignages, de fiches pratiques et de règles de loi pour lutter contre l'intolérance, pour défendre le respect mutuel, l'égalité des sexes… Ce petit guide qui est destiné aux jeunes et moins jeunes a pour but de permettre à chacun "d'être respecté, respectable et respectueux. »  

 

Où trouver de l'aide et des conseils?

Pour recevoir de l’aide et des conseils vous pouvez en parler à un ou une des soignant·e·s de la maison médicale ou contacter l'antenne Ecoute Violences Conjugales au 0800/30.030 (numéro gratuit). Ou vous rendre sur le site :  

https://www.ecouteviolencesconjugales.be/

Si vous êtes auteur de violence et que vous souhaitez de l’aide vous pouvez contacter aussi ce numéro 0800/30.030 ou contacter l’ASBL Praxis 

 

Envie d'en savoir plus?

Et si vous voulez en savoir plus sur le sujet nous vous conseillons de faire ce petit Quizz réalisé par l’ASBL Praxis. 

Et peur ceux et celles qui préfèrent les supports vidéos, visionné la campagne "#Arrête, c'est de la violence!" permet de mieux cerner les différents types de violences.