Burnout parental: on en parle

Vous avez surement déjà entendu parler du burnout parental. Parfois c’est difficile de comprendre la différence entre le stress, le burnout professionnel, le burnout parental, la  dépression… Cet article a pour but de vous aider à mieux comprendre ce qu’est le burnout parental.

1. C’est quoi la différence entre un stress et le burnout parental?

Il est important de faire la différence entre «  le stress parental ordinaire » et un burnout parental. Il est tout à fait normal de ressentir parfois du stress dans son rôle de parent pour son enfant par rapport à la santé de l’enfant, sa scolarité, son futur…

Ces types de stress font partie intégrante du rôle parental. Ce sont des stress qui ne sont pas présents en même temps et ne sont pas présents tous les jours. Il est important aussi de se rappeler que même si on peut se sentir tracassé par le rôle parental, un certain nombre d’événements viennent aider à supporter l’effet du stress : les émotions positives associées au fait d’être parent (le sens que les enfants donnent à la vie, l’amour qu’on a pour eux, la fierté qu’on ressent pour ce qu’ils sont ou ce qu’ils accomplissent). 

Pour la plupart des parents, être parent est fatiguant mais aussi joyeux. Le stress est compensé par des petites joies et des ressources. On peut imaginer une balance entre les stress et les ressources. Tant que la balance est en équilibre, le parent résiste.

 

2. Si le stress dure trop longtemps ?

S’il y a du gros stress mais qu'il dure peu de temps, cela ne donne pas un burnout. 

S’il y a un long stress mais des ressources pour progressivement compenser l’effet du stress, cela ne donne pas non plus un état de burnout. 

Ce qui fait un burnout, c’est quand il y a un déséquilibre important et très long entre les facteurs de risque et les ressources qui d’habitude aident à tenir. 

 

3. Est-ce qu’il y a une différence entre le burnout parental et la dépression ?

Oui. Le burnout parental est essentiellement un épuisement lié au rôle parental. Ça peut être considéré comme un stress trop long sans que les ressources puissent aider à surmonter ce gros stress dans le rôle de parent.

La dépression est un trouble de l’humeur qui cause de la tristesse, une perte d’espoir, des pensées et des émotions négatives et une perte d’intérêt et de plaisir dans presque toutes les activités de la vie.

 

4. C’est quoi la différence entre un burnout professionnel et un burnout parental ?

Le burnout parental concerne un épuisement dans le rôle parental.

Le burnout professionnel est un épuisement causé par le travail. 

 

5. Quels sont les symptômes d’un burnout parental ?

  • L’épuisement physique et émotionnel

Le parent a l’impression d’être épuisé, vidé, au bout du rouleau. Il ne s’agit pas d’une simple fatigue qui disparait après quelques bonnes nuits de sommeil, mais d’un épuisement complet des ressources, à tel point que la simple pensée de ce qu’il y a à faire avec/pour les enfants est déjà perçue comme trop difficile.

  • La distanciation affective d’avec les enfants

C’est un mécanisme de défense qui se manifeste en raison d’une difficulté de montrer aux enfants l’amour que le parent éprouve pour eux. On n’a plus l’énergie de s’investir pleinement dans la relation. Le parent a l’impression d’agir comme un robot ou de jouer un rôle.

  • La perte de plaisir

La sensation d’avoir perdu plaisir dans le rôle parental. Le parent a l’impression que le rôle demande est « trop » et il ne le supporte plus. 

  • Le contraste

Le sentiment d’être « différent » qu’avant avec les enfants. Souvent le parent en burnout pense qu’il n’est plus le bon parent qu’il a été et se sent coupable et honteux.

  • Comment peut-on être sûr que c’est un burnout parental ?

Il  existe des questionnaires pour permettre différencier un diagnostic d’un autre. On peut donc faire passer un questionnaire spécialement conçu pour le burnout parental pour savoir si ça peut être ça. Ce questionnaire peut être discuté avec la psychologue de la maison médicale. 

 

  • Je n’ose pas en parler. Quoi faire ?

Il n’y a pas à avoir honte ou se sentir mal à cause de cela. Quand le moment semble le plus juste pour vous, vous pouvez prendre rendez-vous à la maison médicale avec n’importe quel médecin ou la psychologue pour en parler. C’est toujours confidentiel.

Pour comprendre encore mieux ce que c’est nous vous conseillons cette vidéo de la RTBF